Fils d’un sabotier de Trémel (dans les Côtes-d’Armor), Guillaume Le Coat est aussi le petit-fils du fabuliste Guillaume Ricou, qui aida le pasteur John Jenkins, fondateur de l’église protestante de Morlaix au milieu du 19ᵉ siècle, à traduire le Nouveau Testament en breton.

Guillaume Le Coat découvre le message de l’Évangile à l’adolescence, grâce au témoignage des colporteurs bibliques et du pasteur Jenkins, qui visitent sa mère, Marie Ricou.

À la fin de ses études à l’école normale protestante de Courbevoie (92), il revient au pays vers 1866. Après avoir assisté le pasteur Jenkins au tout nouveau temple de Trémel, il en devient le pasteur responsable. Puis est créée la Mission Évangélique Bretonne en 1884.

Animé d’un grand dynamisme, travailleur inlassable, Guillaume Le Coat, assisté de son épouse Gertrude Shaw et de plusieurs collaborateurs, développe la mission de Trémel dans de multiples domaines : il ouvre des temples dans plusieurs communes, crée des écoles primaires, un orphelinat, un hospice, publie un journal mensuel en breton, etc.

Durant plusieurs dizaines d’années, Guillaume Le Coat organise la diffusion de la Bible, principalement en langue bretonne, en s’appuyant sur un réseau de colporteurs bibliques qui sillonnent les villes et les campagnes de l’Ouest breton, à pied ou en voitures à cheval (les « voitures bibliques »).

Ardent défenseur de la langue bretonne, le pasteur Le Coat a laissé de nombreux écrits et notamment la traduction de la Bible en breton à partir des textes originaux. En effet, il était convaincu de la nécessité de cette traduction, ce dont il s’entretint avec le ministre Jules Ferry…

De nos jours encore, l’œuvre de Guillaume Le Coat est reconnue dans les milieux protestants et universitaires défenseurs de la langue bretonne.